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Des volontaires de choc ravis de goûter au journalisme

Carole Vann
13 octobre 2005

Enrôlés pour rapporter des informations à l'équipe rédactionnelle, ils se sont transformés, l'espace de quelques jours, en super-reporters.

Ils étaient là, plein d'enthousiasme, dès les premières heures de la Conférence S-DEV : Jim, Bonny, Mirna, Brian, Sobia, Laura, Kim, Pierre-Alain... Venus de tous horizons avec toutes sortes de motivations, ils constituent l'équipe de volontaires ICV* mobilisés pour aider à la couverture journalistique des ateliers et des expositions. En principe, ils étaient censés rapporter faits et propos pour enrichir les articles et reportages. Mais les rapporteurs se sont transformés, d'abord avec appréhension puis avec délice, en journalistes stagiaires de choc.

« J'étais venue pour relater fidèlement le déroulement des sessions, comme à la Commission des droits de l'homme, et voilà qu'on me demande d'écrire dans un style journalistique... C'était inattendu ! », raconte Bonny, enceinte de 7 mois. Arrivée des Etats-Unis il y a une an avec son mari, la jeune femme s'occupe de communication et de recherche de fonds dans le réseau des volontaires.

« Moi, j'avais de la peine à comprendre ce qu'il fallait faire », remarque Brian, ancien fonctionnaire au Bureau international du travail. « Oui, c'était déconcertant au début, renchérit le Genevois Pierre-Alain, passionné par les questions d'environnement. J'étais partagé entre faire un strict compte-rendu et me laisser aller à mes propres impressions ». ET Brian de poursuivre : «En fait, ce qu'on nous demande c'est un résumé mis en relief».

Surpris, décontenancés, mais surtout enchantés... « Ma grand-mère est volontaire depuis des années. Elle a 82 ans. Quand elle a su qu'il y avait une conférence sur le développement durable, elle m'a appelée en Hollande où je fais des études d'anthropologie : Kim, tu dois venir ! Il y a quelque chose de passionnant pour toi », raconte la jeune fille. « Je suis venue. Elle s'est démenée pour m'inscrire dans l'équipe. Je pensais me retrouver hôtesse d'accueil, à l'entrée des toilettes, par exemple. Et me voilà initiée à un métier génial. »

Jim, informaticien, trouve chez les volontaires le pendant humain aux machines qu'il manipule quotidiennement. « J'ai adoré le côté dynamique et personnalisé du journalisme, dit-il. Pas évident, par contre, de devoir écrire vite et de manière concise ». Même constat pour Myrna, la coordinatrice des volontaires, Laura, étudiante en psychologie enfantine, Margit, qui vient du secteur privé ou encore Sobia venue du Pakistan étudier le business en Suisse. « Je suis dans une profession très technique, qui n'a rien à voir avec les droits humains, explique cette dernière. Travailler avec les volontaires me permet de relier ces deux pôles et d'observer leur interaction. »

*ICV travaille avec réseau de 1'500 volontaires âgés de 16 à 83 ans et originaires d'une centaine de pays. Basée à Genève, cette ONG dispose aussi de bureaux en Afrique du Sud, au Cameroun, au Mali, au Sénégal, au Brésil, au Canada et en France. Par leurs expériences de vie très variées, les volontaires constituent une aide précieuse pour l'organisation et la gestion de grandes manifestations.


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