United Colors of ICV11 septembre 2008 Genève serait, paraît-il, une ville internationale. Une "ville globale", si l'on utilise l'expression propre à Saskia Sassen, la célèbre spécialiste en sociologie urbaine. C'est une légende séculaire dont on a souvent usé et peut être abusé, mais qui reste toutefois incontestable. Les gens viennent tous les jours des quatre coins du monde pour se promener le long du lac Léman, facilement reconnaissables car ils parlent arabe, portugais ou anglais, lorsque ce n'est pas farsi, cambodgien, wolof ou encore swahili. Ce n'est donc pas un pur hasard si le siège d'ICVolunteers reflète ce melting-pot des cultures, des origines, des langues et des expériences. Cet été, le mélange était particulièrement coloré et varié, et nous pensons que notre équipe mérite au moins la peine que nous vous en livrions un bref aperçu. Vish Mannava, de Montréal, au Canada, mais d'origine indienne, est un comptable de 28 ans. Il y a deux ans, pendant ses vacances, il a repris contact avec sa famille à Genève et a commencé un stage chez l'Organisation Internationale pour les Migrations (OIM). Il s'est également inscrit à la base de données d'ICV, mais il n'avait pas le temps de se proposer en tant que volontaire. Cette année, de retour à Genève pour les vacances, il a pris sa revanche et a offert ses services à l'occasion du Festival de la musique de Genève et de la Réunion annuelle du Forum humanitaire mondial. "Ces deux expériences étaient vraiment géniales, en particulier le Forum Humanitaire Mondiale (FHM), avec tous ces hauts dignitaires et ces célébrités. Je devais m'occuper de la princesse de Dubaï, vous vous rendez compte? Enfin, j'étais principalement en contact avec son assistant personnel et son garde du corps, je surveillais son emploi du temps, etc. C'était la première fois que je faisais ce genre de chose. Cela m'a vraiment donné envie de retravailler pour ICV". Ayant décidé de rester à Genève jusqu'à la fin du mois d'août, Vish travaille à present pour le Congrès mondial sur le cancer, où il aide à recruter des volontaires, organise leur emploi du temps et où il s'occupe de l'équipe de l'Union internationale contre le cancer. "En juin, j'étais volontaire, et maintenant, c'est moi qui suis chargé de leur coordination!" Interrogé à propos du volontariat, il a répondu que "beaucoup de personnes pensent qu'il est plus intéressant de se faire rémunérer que d'être simple volontaire. Mais pendant le FHM, j'ai rencontré des personnes que je n'avais vu qu'à la télévision ou en photo dans des magazines - Kofi Annan, Richard Branson, Javier Solana. Si j'avais été dans le cadre d'un emploi rémunéré, je n'aurais jamais pu les approcher de si près. Je connais des gens qui travaillent pour les Nations Unies et qui n'ont jamais vu M. Annan. Moi, oui. Vous n'avez pas besoin d'être payé pour vivre des expériences aussi extraordinaires!" Elmira Yermagambetova, 27 ans, est docteur en médecine, ou plus précisément oncologue, originaire du Kazakhstan. Il y a trois ans, elle a commencé une formation en MBA à l'université Webster, et elle aura fini ses études en décembre. Elle voulait retourner au Kazakhstan et pour y ouvrir un hôpital, mais les choses évoluent et les priorités changent... Elmira a aujourd'hui l'intention de rester à Genève où elle apporte son aide à ICV en tant que coordinatrice de projet pour le Congrès mondial sur le cancer. Elle a déjà organisé un séminaire médical de 20 personnes à Zurich, mais elle désire encore améliorer ses talents d'organisation. "J'apprends beaucoup. Cette conférence mobilisera plus de 3000 personnes, et je dois trouver 150 volontaires". Pour elle, c'est l'environnement de travail multi-culturel qui représente le meilleur atout chez ICV. "Hier, j'ai préparé du caviar pour l'apéritif au bureau. J'ai parlé de mon pays -- j'ai dû leur montrer sur la carte! -- avant d'écouter les autres me parler de la Tanzanie, de l'Algérie et du Pakistan. Vous apprenez des choses aux gens, tout comme ils vous en apprennent à leur tour, et chacun doit trouver la meilleure façon d'entrer en contact avec les autres, en fonction des origines culturelles ou religieuses". Après deux mois passés chez ICV, Elmira conclut avec une simple suggestion: "les gens qui sont timides devraient vraiment rejoindre l'équipe d'ICV. L'ambiance est tellement conviviale ici qu'ils se débarrasseront de leur complexe en une dizaine de jours!". Publié: 2008-7-31 Mis à jour: 2011-4-30 |