Aid & Trade 2008 en bref31 janvier 2008 Chaque année, à la fin du mois de janvier, la Foire Internationale Aid + Trade est organisée à Genève. Tout au long de l'événement, des personnalités des secteurs public et privé abordent des questions liées à l'aide humanitaire et au développement. ICVolontaires a été une fois de plus impliquée dans cette rencontre avec plus de 30 volontaires mobilisés qui ont géré l'accueil et l'inscription des participants, veillé à la bonne marche des salles et rédigé les comptes rendus de conférences. Programmes de coopération pour l'aide et le développementCe sujet a été le thème central des débats lors d'Aid + Trade (aide et commerce). L'objectif était de coordonner les efforts de tout un chacun : Nations Unies, ONG, agences d'entraide, organismes gouvernementaux et intergouvernementaux, communautés académiques, monde du commerce, et cela afin de renforcer au maximum l'efficacité du développement, de l'aide humanitaire et de la réponse en cas de crises humanitaires. Le manque de communication et de coordination est souvent source de doublons et d'inefficacité, ce qui implique une perte importante de moyens. Qu'elle soit économique ou autre, le secteur privé, avec d'abondantes ressources à sa disposition, serait peut-être d'accord de fournir une aide considérable. Or, si ce partenaire potentiel ne peut pas bénéficier de l'accompagnement nécessaire et des conseils adéquats de ceux qui sont sur le terrain, il prendrait un risque important d'investir ces ressources de manière inadaptée. Ainsi, Aid + Trade est un forum qui a pour mission d'aborder de nombreuses questions, quelques peu polémiques dans la mesure où il s'agit d'une chaîne de cause à effet. Les affaires vs l'éthiqueC'est un triste fait: à chaque fois qu'un désastre arrive quelque part, il y a quelqu'un qui en tire avantage. Les entreprises spécialisées dans la fourniture d'équipements utilisés dans les situations de désastre n'auraient pas lieu d'exister si les désastres n'arrivaient pas. Cela dit, il existe une nouvelle tendance à œuvrer pour une meilleure responsabilisation des entreprises privées de sorte qu'elles agissent comme "socialement" responsables. Cette responsabilité sociale aura pour effet, ou du moins devrait contribuer à ce que les compagnies reconnaissent et comprennent les nécessités de la communauté mondiale. Par conséquent, leurs activités seraient adaptées de sorte qu'elles soient bénéfiques aussi bien à l'entreprise qu'aux communautés utilisatrices et bénéficiaires. Le raisonnement est simple: on poursuit une collaboration avec une compagnie en qui on a confiance et avec laquelle on se sent à l'aise; c'est-à -dire une société qui est à l'écoute des populations et ne se soucie pas seulement de son propre bénéfice. Coopération entre les secteurs public et privé (Pubic-Private Partnerships)Durant l'atelier sur le financement pour le développement, Xerris Ansbach, conseiller en gestion de Skystone Ryan Corporation (www.ansbachassoc.com et http://skystoneryan.com), a souligné l'importance de la collaboration entre le secteur privé international et les gouvernements locaux ou ONG. Il a appelé de telles collaborations des PPP (Public-Private Partnerships). L'un des objectifs des PPP est celui de mettre en commun des ressources que possèdent les institutions locales et l'expertise technique, qui typiquement vient du secteur privé, pour ainsi offrir des services spécifiques d'une meilleure qualité. Cependant, beaucoup d'institutions publiques continuent de se méfier du secteur privé. Nombreux sont ceux qui pensent toujours que ce secteur ne se soucie que du profit et que les entreprises privées sont capables de faire n'importe quoi, sous prétexte de buts humanitaires, pour leur profit. Certains pensent également que ces entreprises ne souhaitent pas du tout changer la situation des régions pauvres, pour ainsi continuer à tirer profit de cette situation de dépendance. Cela est malheureux aux yeux de Drew Harding, Directeur d'Harvest Aid Inc. (www.harvestaidinc.org), qui a partagé l'idée d'une "opération en philanthropie". Il s'agit d'une initiative dans laquelle aussi bien les philanthropes que les entités philanthropiques du secteur privé mettre en commun leurs efforts avec des gouvernements et des ONG pour développer et s'impliquer dans des interventions spécifiques et cohérentes soucieuses de développer un caractère durable à la place des relations de dépendance. Apparemment existe "... de nombreuses personnes qui souhaitent faire partie de ce type d'activités d'entraide". Durant l'atelier "sur les financements pour le développement", Xerris Ansbach, conseiller en gestion de Skystone Ryan Corporation (www.ansbachassoc.com et http://skystoneryan.com), a souligné l'importance de la collaboration entre le secteur privé international et les gouvernements locaux ou ONG. Il a appelé de telles collaborations des PPP (Public-Private Partnerships). L'un des objectifs des PPP est celui de mettre en commun des ressources que possèdent les institutions locales et l'expertise technique, qui typiquement viennent du secteur privé, pour ainsi offrir des services spécifiques d'une meilleure qualité. Cependant, beaucoup d'institutions publiques continuent de se méfier du secteur privé. Nombreuses sont celles qui continuent de penser que ce secteur ne se soucie que du profit et que les entreprises privées, sous prétexte de buts humanitaires, sont capables de faire n'importe quoi par intérêt purement vénal. Certains pensent également que ces entreprises ne souhaitent pas du tout changer la situation des régions pauvres, pour continuer à tirer profit de cette situation de dépendance. Cela est malheureux aux yeux de Drew Harding, Directeur d'Harvest Aid Inc. (www.harvestaidinc.org), qui a partagé l'idée d'une "opération en philanthropie". Il s'agit d'une initiative dans laquelle aussi bien les philanthropes que les entités philanthropiques du secteur privé mettraient en commun leurs efforts avec ceux des gouvernements et des ONG pour développer et s'impliquer dans des interventions spécifiques et cohérentes: des opérations soucieuses de développer un caractère durable à la place des relations de dépendance. Apparemment, il existe "... de nombreuses personnes qui souhaitent faire partie de ce type d'activités d'entraide". Financement des ONGCharles Ansbach a ouvert la séance en déclarant: "... aucune mission ne peut fonctionner sans argent... " C'est la raison pour laquelle il a recommandé aux ONG d'adopter des pratiques semblable à celles d'une entreprise commerciale notamment dans la manière qu'elles ont de mobiliser et de gérer des ressources financières. Quant aux donneurs, ils devraient être informés, et tenir compte des nécessités et des intérêts des entreprises auxquelles ils s'adressent pour ainsi les inclure dans leurs activités et garder éveillée leur motivation. Quant à des propositions et à des projets, les bénéficiaires ne devraient pas être vus comme des destinataires passifs mais plutôt comme des personnes à qui il faut donner une autonomie et offrir un renforcement des capacités. Cette ligne de pensée a réveillé des inquiétudes quant au fait que certaines ONG ressemblent plus à des entreprises opérant dans une logique de profit, ce qui pourrait détruire leur essence même. Approvisionnement localDans sa présentation sur le développement durable en Afrique, Sylvie Bétemps Cochin, Conseillère pour la Promotion du Commerce du Centre International de Commerce (CIC) (www.intracen.org), a relevé le fait que plus de 50% de l'aide mondiale est destiné au continent africain mais seulement 15% de cette aide implique des acteurs locaux. Ce n'est pas des données très encourageantes. Les pays africains doivent simplifier le processus excessivement compliqué de leur mobilisation, améliorer le transport local, développer les systèmes de flux d'informations, minimiser les dépenses superflues et faciliter une atmosphère propice au développement du commerce. Par exemple, il ne devrait pas être moins coûteux d'envoyer par avion depuis l'Europe des couvertures que de les acheminer d'une région d'un pays vers une autre, ou vers un pays voisin. Changement climatiquePasi Rinne, Président du Réseau ProAct, et Jon Godson, écologiste Chartered (http://proactnetwork.org), ont présenté durant la session sur les Financements pour le Développement un autre fait surprenant : les conséquences du réchauffement climatique mondial seront plus fortement ressenties dans les régions les plus pauvres du monde, notamment en Afrique, alors que ce dernier est le continent le moins responsable de ce changement climatique. Il peut paraître encourageant de savoir que durant les 12 derniers mois les sources de financement pour des projets liés à l'environnement ont augmenté de 70%. Cela dit, seulement 3% est destiné à l'Afrique, où l'impact sera plus grave. Sans doute, cela met l'accent sur des organisations humanitaires et leurs actions. Elles évaluent l'impact environnemental de leurs activités. Malheureusement, parfois il serait nécessaire d'ignorer l'impact environnemental de projets qui, à très court terme, bénéficieraient aux destinataires. Derrière les coulisses"Vous êtes formidables! Travailler avec ICV a fait que les choses sont devenues plus simples". Ce commentaire vient de Diva RodrÃguez, Gestionnaire administrative d'Aid + Trade, qui a travaillé main dans la main avec l'équipe de rédaction. C'est aussi elle qui s'est assurée que l'équipe des reporteurs puissent constamment avoir accès aux ordinateurs et, surtout, aux présentations PowerPoint laissées par les orateurs. Publié: 2008-2-29 Mis à jour: 2008-3-04 |